*Concept anglo-saxon, né à la fin des années 1970, cette forme de rébellion écologique, le Guerilla Gardening, est un mouvement informel qui réunit des jardiniers de tous horizons sociaux et autres amateurs de verdure agissant seuls ou en groupe, pour investir les espaces publics délaissés avec des plantes ornementales et des fleurs sauvages.
 
David Tracey, auteur de Guerrilla Gardening: A Manualfesto, un ouvrage pratique et théorique déclare :
«J'ai été très surpris par le résultat de mes recherches. Au départ, je voyais le guérillero comme un jeune un peu anarchiste, fatalement de gauche, avec un bandana. C'est ça et plus encore. Il y a des professeurs d'université, des ingénieurs et des docteurs, des gens de toutes les classes sociales. Ce qui les réunit, c'est l'amour du jardinage et le désir de le sortir de leur terrain. Il n'y a pas de président -- un des bons côtés --, pas de code, de poignée de main secrète, de cordon violet pour vous empêcher de passer. Tout le monde peut devenir un guérillero, c'est l'autonomie en vert. La plupart des gens ne connaissent même pas le terme de guerrilla gardening.»

Si pour la majorité de ces jardiniers rebelles ces actions sont une manière d’embellir leur cadre de vie citadin, d’autres plus radicaux vont jusqu’à pratiquer la culture vivrière sur trottoir. La pratique d’un tel jardinage est une réponse à la diminution des espaces verts en ville mais c’est aussi une alternative à l’agriculture déraisonnée.
Cette nouvelle forme de jardinage, souvent tolérée, apparaît pour le citadin comme l’expression d’une réappropriation de l’espace public où il redevient un acteur essentiel.
 


Répondre à cet article